Votre livre est publié… bravo ! Il va maintenant vivre sa vie sans vous. Le temps de la maîtrise est révolu, bienvenue au lâcher-prise ! Vous aviez une certaine intention en écrivant votre roman, mais le lecteur le recevra avec son propre prisme, différent du vôtre. L’appréciera-t-il ? Je vous le souhaite, bien sûr !
Elise Picker, présente aujourd’hui les étapes qui viennent après la vente d’un ouvrage et vous indique comment faire face aux critiques littéraires.
Les différents types de critiques et commentaires littéraires
Si vous êtes comme moi, vous allez guetter avec impatience les premiers avis de lecteurs, sur les sites de vente de livres ou ceux de critiques littéraires. Cela sera plus ou moins long à arriver : laissez donc le temps aux premiers lecteurs de vous lire !
Je vous imagine fébrile à la lecture des premiers retours, c’est aussi mon cas, même après plusieurs livres publiés…
Les retours positifs font beaucoup de bien au moral. Mais il faut vous attendre aussi à quelques retours mitigés ou négatifs. Dur dur de ne pas en être affecté.
Moi, par exemple, j’ai beau me dire que je suis blindée, me raisonner “ce n’est pas moi qui suis critiquée, mais juste ce que j’ai écrit”, malgré tout, quand je découvre une mauvaise note ou une critique cinglante, cela peut être blessant. Certains lecteurs se montrent très lapidaires dans leurs retours, ne réalisant pas forcément que des êtres humains se cachent derrière nos noms de plume !
Prendre du recul face aux critiques littéraires
Avec le temps, toutefois, on parvient à prendre du recul et à être moins affecté. Pour ma part, ma ligne de conduite est à présent la suivante : si la critique est constructive, même si elles exprimée en termes que je n’apprécie pas, j’en prends note, elle peut m’aider par exemple à mieux comprendre les attentes des lecteurs ou à discerner une faiblesse dans la construction de mon texte.
Cela me servira pour mes prochains écrits. Par contre si la critique est gratuite, infondée et sans explication (“Livre nul”, “Pas aimé”, “Prévisible”, Inintéressant”, etc.), je me hâte de l’oublier et de passer à autre chose car à part me miner le moral, je n’en tirerai rien !
J’essaie aussi de garder en tête que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. Ce que l’un détestera dans mon roman, provoquera peut-être le coup de cœur d’un autre lecteur.
Par exemple, mon roman Alice Online pose la question de l’adultère et des relations virtuelles ( est-ce tromper ou non ?). Certains lecteurs ont été dérangés par ce sujet. Il aurait pu être abordé de n’importe quelle manière, cela ne leur aurait pas plu car c’est un thème trop sensible pour eux, un tabou. D’autres au contraire ont apprécié que ce sujet soit traité car c’est peu souvent le cas… Les critiques à cet égard ne m’ont pas atteinte car je sais qu’à travers elles, ce n’est pas mon travail qui était visé, mais l’idée même des relations adultères.
Les lecteurs aiment leur zone de confort
Bien sûr, le rêve de tout auteur est d’arriver à embarquer un lecteur réfractaire et à le faire changer son point de vue… soyons réalistes, cela n’arrive pas souvent ! Beaucoup de lecteurs aiment rester dans leur zone de confort et ne pas remettre en question leur vision des choses.
Enfin, il faut aussi se souvenir que tous les auteurs, même les plus reconnus sont controversés, font parfois polémique et ne font pas l’unanimité. Je crois même que cela va de pair : plus un ouvrage est connu, plus il va toucher un public large et en toute logique, plus il risque de déplaire à un certain nombre de lecteurs !
Prenons l’exemple de Dan Brown et son Da Vinci Code : un roman de génie pour certains, une œuvre commerciale bas de gamme pour d’autres… Il n’empêche que son succès est indéniable, n’est-ce pas là le plus important ?
Alors si vous avez des détracteurs, relativisez : c’est peut-être le début de la gloire !
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