Des auteurs déposent une nouvelle plainte contre ChatGPT et les systèmes d’intelligence artificielle

OpenAI, l’entreprise responsable de ChatGPT, et Meta, la société mère de Facebook qui a développé son propre outil d’intelligence artificielle appelé LLaMA, sont actuellement confrontées à une plainte déposée par trois auteurs américains. Selon ces derniers, leurs œuvres ont été utilisées sans leur consentement pour l’« entraînement » des programmes informatiques.


Deux plaintes récentes déposées aux États-Unis soulèvent la question de savoir si les outils basés sur l’intelligence artificielle, y compris les agents conversationnels renommés, ont été créés à partir d’un vol à grande échelle. Dans les deux cas, les auteurs allèguent que leurs œuvres ont été utilisées dans le cadre de l’apprentissage automatique, contribuant ainsi à améliorer la compréhension des requêtes et la rédaction des réponses des agents conversationnels.

Utilisation de contenu protégés ?

Le 7 juillet dernier, Sarah Silverman, Christopher Golden et Richard Kadrey ont déposé une plainte devant une cour californienne, affirmant que ChatGPT et LLaMA ont été « entraînés » à l’aide du contenu de leurs ouvrages respectifs, sans leur consentement ni compensation de la part des entreprises, selon les informations rapportées par Gizmodo.

Les agents conversationnels tels que ChatGPT et LLaMA sont développés en utilisant une vaste quantité de textes afin d’améliorer leur performance en fournissant des réponses pertinentes et bien formulées. Les écrits utilisés pour l’apprentissage automatique de ces outils sont généralement accessibles au public, mais il semblerait que certains d’entre eux soient soumis aux droits d’auteur.

Bien que OpenAI et Meta aient affirmé que les développeurs n’ont pas utilisé de contenus protégés, les deux plaintes soutiennent que des sources illégales ont été utilisées, telles que Library Genesis, Z-Library, Sci-Hub et Bibliotik, qui sont en conflit avec les éditeurs et les détenteurs de droits.

Sarah Silverman a présenté un interrogatoire de ChatGPT comme preuve, dans lequel l’agent conversationnel est invité à résumer ou expliquer diverses parties de son ouvrage, y compris la dernière partie, et l’outil est capable de le faire à chaque fois.

Une action collective


Le 28 juin dernier, Paul Tremblay et Mona Awad, deux autres auteurs américains, ont déposé une plainte à San Francisco contre OpenAI. Ils accusent également l’entreprise américaine d’avoir utilisé leurs œuvres protégées par le droit d’auteur pour « alimenter et entraîner ChatGPT », sans leur consentement, sans mention des sources et sans compensation.

Leur plainte fait partie d’une éventuelle action collective, encourageant d’autres écrivains et artistes à les rejoindre. Les similitudes entre cette procédure et celle initiée par Silverman, Golden et Kadrey suggèrent une origine commune : deux avocats, Joseph Saveri et Matthew Butterick, qui dirigent leurs propres cabinets respectifs.

Ils portent conjointement les deux plaintes et revendiquent sur leur site « des actions en justice contre ChatGPT et LLaMA, des plagiaires industriels qui vont à l’encontre des droits des auteurs écrits. L’intelligence artificielle doit être équitable et éthique pour tous ».

Pour le moment, les deux sociétés restent discrètes quant à ces poursuites judiciaires. En mai dernier, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a laissé entendre que sa société travaillait sur un système visant à rémunérer les créateurs d’œuvres utilisées dans l’entraînement des modèles d’intelligence artificielle.

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