En rendant hommage à cette femme remarquable qui nous quitte à l’âge de 71 ans, nous reconnaissons l’impact considérable que Christine Baker a sur l’édition jeunesse française. Son flair pour dénicher des histoires captivantes conduit Gallimard Jeunesse à vendre plus de 30 millions d’exemplaires des aventures du célèbre jeune sorcier créé par J.K. Rowling, mais également à publier des ouvrages de renom tels que ceux de Philip Pullman et Roald Dahl.
À l’âge de 71 ans, Christine Baker, une grande dame de l’édition jeunesse, nous a quittés. Bien que son nom ne soit pas familier au grand public, le personnage qu’elle a introduit en France a révolutionné le monde littéraire : Harry Potter.
Grâce à elle, Gallimard Jeunesse a vendu plus de 30 millions d’exemplaires des aventures du célèbre sorcier. Malgré le succès phénoménal qu’elle a connu, Christine Baker est restée modeste et humble. C’est avec une grande tristesse que nous apprenons son décès alors que la France célèbre les 25 ans des débuts de la saga de J.K. Rowling.
Une jeune et timide libraire à la recherche de romans anglais pour les jeunes lecteurs français
Dans les années 1970, alors qu’elle était une jeune et timide libraire, elle avait trouvé son premier emploi à Londres et avait rencontré l’amour de sa vie, le libraire Robin Baker, qu’elle avait épousé peu après.
Par la suite, elle avait été embauchée comme directrice éditoriale chez Gallimard Jeunesse. Pendant plus de 40 ans, elle avait cherché les meilleurs romans anglais pour les jeunes lecteurs français. Grâce à elle, de nombreux enfants ont découvert des œuvres de Philip Pullman (“À la croisée des mondes”), de Roald Dahl (“Charlie et la chocolaterie”, “Le Bon Gros Géant”), et bien d’autres.
Une enthousiasme pour Harry Potter
Christine Baker nous été très enthousiasme de l’arrivée d’Harry Potter dans sa vie, comme des enfants écoutant une histoire passionnante. C’est grâce à une amie écossaise passionnée de lecture qu’elle avait entendu parler pour la première fois de “l’histoire d’un sorcier bien ficelée, écrite par une jeune mère célibataire“. Dès qu’elle l’a lue, Christine a été conquise. « Pour un premier roman, il était exceptionnel de maîtrise, il n’y avait pratiquement rien à changer. Il était parfaitement construit, les personnages avaient de l’épaisseur, le tout avec de l’humour et, bien sûr, une inventivité incroyable. C’était juste inouï ».
En France, l’enthousiasme de Christine Baker pour Harry Potter n’était pas partagé par tous. D’après le journal le parisien, on lui avait suggéré de renommer le héros Henri Poitier. Malgré cela, elle est devenue la première éditrice non anglaise à signer pour la publication d’Harry Potter.
Ce lundi 24 avril, Antoine Gallimard et Hedwige Pasquet, directrice générale de Gallimard Jeunesse, ont tenu à rendre hommage à Christine Baker. Ils ont salué cette « figure incontournable de l’édition jeunesse » qui a défendu pendant plus de 44 ans « les plus beaux textes, les plus grands auteurs et illustrateurs de la
Crédit image : la gazette du sorcier