Au cours des XVIe et XVIIe siècles, des femmes traductrices telles que Marie de Cotteblanche et Anne Dacier ont commencé à signer leurs traductions de leur vrai nom, rompant ainsi avec l’anonymat. Longtemps négligées dans les récits historiques, elles reçoivent désormais la reconnaissance sur Wikipédia pour leurs importantes contributions à l’art de la traduction ainsi que leur implication dans les enjeux sociaux de leur temps.
Rétablir l’héritage oublié : Les traductrices émergent de l’ombre grâce à Wikipédia
Dans un mouvement amorcé au XVIe siècle, les traductrices commencent à abandonner l’anonymat ou les pseudonymes masculins, mais leur reconnaissance reste éphémère dans les encyclopédies traditionnelles, qui favorisent encore les figures masculines. Wikipédia leur offre désormais une plateforme pour rétablir cette injustice.
Des noms tels que Marie de Cotteblanche, première traductrice française, Anne Dacier, première traductrice d’Homère, Claudine Picardet, pionnière de la traduction scientifique, et Clémence Royer, première traductrice de Darwin, sont désormais mis en avant. Ces femmes, souvent également écrivaines, ne se bornent pas à traduire des ouvrages, mais s’engagent dans les problématiques de leur époque : éducation des femmes, égalité des sexes, démocratisation de l’éducation, lutte contre l’esclavage et engagement politique.
Par exemple, Sarah Austin, traductrice anglaise, se bat activement pour un système d’éducation publique dans les années 1830 et défend ses droits intellectuels en tant que traductrice, déclarant : “Il a toujours été ma pratique, dès que je m’engage à traduire une œuvre, d’écrire à l’auteur pour lui annoncer mon intention et ajouter que s’il y a des omissions ou des corrections à faire, celles-ci dépendront de mon bon vouloir et de mon attention à ses suggestions.”
Ci-dessous un exemple des femmes traductrices désormais reconnues par Wikipédia :