L’Inguimbertine, une bibliothèque-musée exceptionnelle en France, ouvrira à nouveau ses portes dans un espace entièrement rénové de 10 000 mètres carrés situé à l’Hôtel-Dieu de Carpentras. Cette réouverture, prévue du 19 au 21 avril 2024, marquera la conclusion d’un projet de rénovation de 15 ans consacré au deuxième monument historique le plus imposant du Vaucluse.
La bibliothèque Inguimbertine
La bibliothèque Inguimbertine a été établie en 1745 par Joseph-Dominique d’Inguimbert, qui a servi, entre autres, en tant que bibliothécaire personnel du Pape Clément XII avant de devenir évêque à Carpentras en 1735.
C’est lui qui a lancé la construction de l’Hôtel-Dieu, qui a abrité un hôpital jusqu’aux années 2000. Aujourd’hui, les deux contributions majeures de l’évêque à la ville sont unies dans un seul lieu, la “bibliothèque-musée”.
Une expérience unique
Cette institution proposera aux visiteurs une expérience immersive unique, combinant les trésors d’une bibliothèque publique, une précieuse collection de documents anciens et une riche galerie d’art. Elle mettra en lumière, entre autres, le patrimoine culturel du Comtat Venaissin, un État sous la tutelle papale jusqu’en 1791, ainsi que la collection exceptionnelle léguée par “dom Malachie” d’Inguimbert.
Ce trésor culturel exposera une remarquable sélection de livres et d’œuvres d’art, fruit d’un travail de conservation et de transfert mené de 2009 à 2024. Les visiteurs auront accès à une exposition permanente couvrant 1800 mètres carrés, mettant en avant environ 800 pièces majeures soigneusement sélectionnées et plus de 77 000 livres anciens.
Parmi les trésors à explorer, on trouvera des œuvres de l’humaniste provençal Peiresc, des enluminures à la fois sacrées et profanes, des peintures de Joseph-Siffred Duplessis (portraitiste de Louis XVI et Benjamin Franklin), de Fans Snyders, de Louise Breslau, ainsi que des tableaux de la dynastie perse des Qājār.
L’atmosphère singulière de l’Inguimbertine à l’Hôtel-Dieu vise à représenter une fusion entre tradition et modernité, incarnant le désir de la municipalité de positionner cette institution prestigieuse, établie à l’époque des Lumières, comme un lieu incontournable pour le public contemporain.