Plongez dans les coulisses de l’écriture et de la publication d’un premier livre à travers le récit de Mikaël Sladden. Découvrez les hauts et les bas, les défis et les moments de triomphe qui ont jalonné son parcours vers la concrétisation de son ouvrage inaugural.
Mikaël Sladden nous raconte ses doutes, sa routine d’écriture
En 2018, j’ai pris la décision de me lancer dans l’aventure de l’écriture. J’ai ressenti des doutes, me sentant trop jeune, insuffisamment informé, et bien d’autres choses encore. Mais un livre est apparu, porteur de possibilités.
L’auteur n’est que le canal par lequel cette histoire doit se manifester. Pourtant, je n’ai pas immédiatement commencé à écrire frénétiquement. Les idées se sont accumulées progressivement, notées sur des supports divers : bouts de papier, téléphone, carnet près du lit. Elles ont pris une place obsédante, se glissant entre les responsabilités quotidiennes, surgissant à des moments inopportuns. Les nuits étaient peuplées de moments où des idées brillantes s’égaraient faute d’être consignées à temps.
L’écriture elle-même a été un parcours exigeant, solitaire, marqué par des pages écrites, jetées, ou même perdues, engendrant tour à tour l’euphorie et le désespoir. Une fois les mois écoulés, les idées ont commencé à former une structure, un canevas, esquissant le livre dans ses contours. Pourtant, écrire le livre en soi n’était que le début. Une fois cette tâche achevée, est venue l’étape cruciale de la révision, prenant bien plus de temps que prévu.
La publication d’un premier livre, un parcours vers l’inconnu
Pourtant, même une fois le manuscrit achevé, se profile l’inconnu de l’édition. Des recherches approfondies ont révélé un monde impitoyable, où lancer un livre équivaut parfois à une bataille digne de Game of Thrones, mais avec une sophistication bien plus grande. Les démarches entreprises auprès des maisons d’édition ont été accueillies par une attente angoissante, marquant le début d’une série de refus standardisés.
L’autoédition
Après une expérience décevante avec des maisons à compte d’auteur déguisées en maisons d’édition classiques, j’ai finalement opté pour l’auto-édition. Cependant, une surprise inattendue est venue bouleverser cette décision lorsque, après avoir entrepris moi-même la publication, une maison d’édition s’est montrée intéressée.
Le contrat signé, j’ai découvert avec stupeur les faibles revenus générés par la vente de chaque livre. Tout ce processus, tout ce travail pour si peu. Mon respect va aux auteurs accomplis, à leurs réussites et leurs défis.
Malgré les embûches, mon premier livre, “Vis en roi” (Mikaël Sladden), voit le jour près de cinq ans après que l’idée initiale a germé. C’est une aventure, un accomplissement. Et pourtant, au lieu de suivre la tendance actuelle en lançant une chaîne YouTube, je me suis plongé dans l’écriture de mon deuxième livre.
En somme, je souhaite que cette expérience vous éclaire dans votre propre parcours d’auteur. Peut-être même vous incitera-t-elle à découvrir mon livre.
Découvrez le livre de Mikaël Sladden : Vie en roi
Ce livre est une conversation avec un ami, quelque chose de l’ordre de la transmission, qui partirait de mes ancêtres, et que je lègue aujourd’hui à mes fils. Et puis il y a les philosophes, nos pères spirituels. Du beau message de l’existentialisme, je souhaite réintégrer l’idée de se tenir debout joyeusement face à l’adversité.
Des stoïques, je voudrais rappeler l’humilité dans le minimalisme. Et d’ajouter une pincée de taoïsme pour nous relier à quelque chose de plus grand, d’éternel, de cyclique et transcender nos limites d’occidentaux. Dans un monde où la technologie nous infantilise, où nos bulles sont de plus en plus hermétiques, où le vrai est tenu pour faux et la narration pour authentique, il est plus que jamais nécessaire de désirer apprendre à diriger son embarcation.
A force d’ironiser et de détracter dans une succession de courts coups d’éclat, nous perdons notre emprise sur notre monde réel. Il nous faut pourtant regarder nos démons en face avec audace. Plus que jamais nous avons besoin d’amour et de lumière. Notre liberté n’est pas une idée fantasmée, elle est un choix. Elle est un prérequis et non une externalité.
Notre société doit se revigorer par sa base. Cette créativité retrouvée nécessite de s’engager et de se mettre en danger. Car là où l’on regarde, c’est précisément là qu’on se dirige. On a besoin de vérité et d’intégrité. Il nous faut ré-oser cultiver des valeurs humanistes nobles. C’est à ce prix là que nous pourrons vivre ensemble, collaborer et transmettre.
Car nous n’avons besoin de plus de policiers dans nos rues. Pas plus que nous n’avons besoin de jets de pierres. Nous avons besoin de désirer et cultiver ardemment, le bon, le beau et le juste au sens de Platon. Nous savons au fond de nous dans quelle société nous aimerions vivre et ce qui doit être réparé. Là se trouve notre pouvoir. Ce livre donne des pistes pour se le réapproprier.