« Le prix du livre est trop élevé et nombreux sont les Français à ne plus pouvoir lire. Si comme nous vous pensez qu’il est possible de mettre en place un bouclier tarifaire comme cela a été le cas pour l’énergie », plaide Benoit Couzi, éditeur au Lys bleu. Et de lancer : « Ensemble pour un bouclier anti-inflation ! »
En 1981, la France a enregistré dans sa législation une mesure unique : le prix fixe du livre. Cette décision avait pour objectif de préserver la diversité culturelle et de garantir un accès équitable à la lecture pour tous. Selon cette réglementation, les éditeurs établissent le prix public des livres publiés en France, et tout vendeur est tenu de le respecter, avec une remise ne pouvant excéder 5% du prix initial. Cela visait à encourager une concurrence saine et à valoriser chaque acteur de la chaîne du livre.
Les limites de la loi atteintes
Cependant, le fondateur du Lys Bleu constate que, dans le contexte actuel d’inflation qui perdure depuis plusieurs mois, les limites de cette loi sont atteintes. Certes, la Loi Lang a favorisé la culture et assuré une plus grande diversité éditoriale, mais le prix des livres demeure inchangé, alors que de nombreux Français ont vu leurs dépenses culturelles et littéraires considérablement réduites.
Un appel à la pétition est lancé
Benoît Couzi, de ce fait, lance un appel à la signature d’une pétition visant à obtenir une révision de la loi sur le prix du livre. Il demande aux législateurs de mettre en place un “bouclier anti-inflation” pour protéger les lecteurs ainsi que toute la chaîne du livre. Cette mesure serait applicable durant les périodes économiquement difficiles, incitant les éditeurs à réduire temporairement les prix des livres plutôt que de subir des ventes faibles mettant en péril leur équilibre financier.
Il invite donc tous les intéressés à signer la pétition pour encourager le gouvernement à examiner cette proposition, estimant qu’elle stimulerait le marché du livre, permettrait aux lecteurs de bénéficier de tarifs plus abordables, et éviterait la faillite de nombreux professionnels du secteur.
En l’espace d’une journée, la pétition a déjà recueilli environ 1100 signatures. Vous pouvez la trouver à cette adresse.