Amazon est visé par une action en justice lancée par Brian Schwalb, procureur du district de Columbia, aux États-Unis. Dans une plainte déposée le mercredi 4 décembre, il est reproché au géant du commerce en ligne d’avoir délibérément ralenti les livraisons Prime dans deux zones à faible revenu situées à l’est de la rivière Anacostia (codes postaux 20019 et 20020) tout en dissimulant cette pratique à ses clients.
Amazon accusé de livraisons ralenties et de tromperie envers des abonnés Prime à faible revenu
Amazon est confronté à une polémique après avoir modifié ses méthodes de livraison dans deux zones à faible revenu de Washington D.C. (codes postaux 20019 et 20020), touchant environ 48 000 abonnés Prime. Depuis mi-2022, le géant de l’e-commerce a cessé d’utiliser ses propres livreurs dans ces secteurs, optant pour des prestataires tiers comme USPS et UPS, souvent moins rapides. Cette décision n’a pas été communiquée aux abonnés, bien qu’elle ait significativement affecté les délais de livraison, un avantage clé du programme Prime.
Selon une plainte déposée le 4 décembre par Brian Schwalb, procureur du district de Columbia, seuls 25 % des colis auraient été livrés dans les délais promis en 2023, contre 72 % auparavant. Malgré les plaintes des clients, Amazon aurait qualifié les retards de « coïncidences » et omis de révéler la modification de ses opérations, tout en continuant à facturer des millions de dollars pour des services non rendus.
Kelly Nantel, porte-parole d’Amazon, rejette les accusations, affirmant que le choix de prestataires tiers a été motivé par des préoccupations de sécurité liées à des incidents ciblant les livreurs. Toutefois, le procureur considère que les abonnés auraient dû être informés des impacts de ce changement. Il demande des sanctions contre Amazon et un remboursement des abonnements pour les clients affectés.
Frais de port des livres : Amazon dans le viseur du Médiateur du Livre
En France, la question des frais de port pour les livres est actuellement examinée par le Médiateur du Livre, dont les conclusions sont attendues en janvier. L’objectif est de vérifier si les pratiques tarifaires respectent la législation en vigueur.
Depuis octobre 2023, un prix plancher de 3 € s’applique aux frais de port des livres pour les commandes inférieures à 35 €, sauf en cas de retrait dans un point de vente de livres. En réponse, Amazon a proposé la gratuité pour les ouvrages récupérés dans des points tels que les supermarchés ou casiers automatisés, en les qualifiant de « points de vente au détail de livres ».
Cette approche a suscité la colère du Syndicat de la librairie française, qui y voit un « contournement de la loi ». Le Médiateur du Livre, sollicité par la ministre de la Culture, devra trancher pour déterminer si cette interprétation est conforme à l’esprit de la réglementation.