Surnommé “l’animal pervers” par La Fontaine, il continue d’être la cible de railleries et de moqueries des millénaires après l’incident du Jardin d’Eden. Bien qu’il puisse sembler discret voire silencieux, le serpent est loin de posséder les qualités typiques d’un usager assidu de bibliothèque.
Surprise reptilienne dans les rayonnages
Dans les établissements de prêt, les animaux ne bénéficient pas tous d’une bonne réputation, comme le soulignait le fabuliste, où il est question du traitement différencié selon le pouvoir ou la misère, et même en fonction du pelage ou des écailles, les jugements divergent. Les employés de la bibliothèque départementale du Gers ont été pris de court lorsqu’ils ont fait face à un reptile, sans avoir le temps de se remémorer la célèbre fable.
Heureusement, ils se sont montrés moins cruels que l’homme de cette histoire, qui s’est empressé de tuer la créature en la mettant dans un sac et en la fracassant contre les murs.
Qu’il recherchait un peu de solitude, de fraîcheur ou simplement un contact sûr avec le savoir (l’arbre, Ève et Adam lui laissant un souvenir désagréable ?), il s’avère qu’un reptile s’était installé sur l’une des étagères, rapporte l’établissement.
« Voilà ce qu’une équipe a trouvé dans les rayonnages en allant faire l’échange de livres aujourd’hui dans une bibliothèque de notre réseau », explique-t-on, post Facebook à l’appui.
En réalité, il s’agissait d’une couleuvre, une créature plutôt inoffensive par nature et surtout, contrairement à la vipère, elle ne présentait aucun risque de morsure venimeuse.
Entre les rangées de livres, la créature ne sifflait ni sur des têtes ni sur de l’Armagnac. Cependant, lorsque les employés l’ont découverte, ils n’ont pas cherché à comprendre. Confortablement installée parmi les livres dont vous êtes le héros et autres romans jeunesse, cette couleuvre mesurant un mètre de long a été capturée par les pompiers qui l’ont ensuite relâchée dans la nature.
Un tel acte de charité, après avoir provoqué des frissons chez certains… La représentante d’Asclépios en est-elle restée médusée ?