Depuis plusieurs années, les bibliothèques ont adopté des alternatives aux sanctions financières pour gérer les retards dans le retour des ouvrages. Le blocage des emprunts ou la simple prolongation suffisent à encourager les usagers à restituer les documents rapidement. Les amendes, quant à elles, se révèlent souvent inefficaces, voire contre-productives.
Frais de retard en bibliothèque : vers une abolition pour un accès équitable à la culture
Ce jeudi 12 décembre 2024, la Bibliothèque publique d’information accueillera un débat spécial dans le cadre d’un « Bibliogrill » consacré à la question des frais de retard et à leur éventuelle suppression. Le programme s’intéressera notamment aux expériences outre-Atlantique, en mettant l’accent sur le Québec, pour analyser les impacts de l’élimination de ces amendes.
Floriane Laurichesse, chargée de coopération nationale à la Bibliothèque publique d’information, échangera avec Eve Lagacé, directrice générale de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ).
Récemment, dans un rapport sur la découvrabilité des contenus culturels francophones, l’ABPQ a réitéré sa recommandation de supprimer intégralement les frais de retard. Cette mesure, accompagnée de huit autres propositions clés, vise à « garantir une équité totale dans l’accès à la culture ».
Selon les données de l’ABPQ, « 65 % des bibliothèques québécoises ont déjà supprimé les frais de retard ».
Ces frais contribuent à creuser les inégalités dans l’accès aux services bibliothécaires. En plus de représenter une contrainte financière, même modeste, ils affectent davantage les publics éloignés des établissements, que ce soit pour des raisons géographiques, sociales ou liées à des contraintes personnelles.
Des horaires de travail peu flexibles, des difficultés de mobilité ou une appréhension face à la sanction sont autant de facteurs qui limitent l’accès de certains usagers à ces services essentiels.
Pour découvrir le programme complet et s’inscrire, rendez-vous sur la page dédiée.
