Après s’être adapté aux règles du marché chinois, Amazon a fini par prendre pied. Aucun commerçant ne refuserait de gagner plus de 1,4 milliard de consommateurs potentiels. Depuis neuf ans que le Kindle est sur le marché chinois, l’entreprise n’a jamais autant persévéré et combattu. Pourtant, des nouvelles plus violentes font leur apparition.
La fermeture de la boutique officielle Kindle
Les signes sont clairs : l’espace du livre numérique au sein de l’empire amazonien est en train de pourrir. De nombreux indicateurs suggèrent que l’entreprise réduit ses opérations en Chine, mais aucune communication ne fournit d’explication. À commencer par la fermeture de la boutique officielle Kindle.
Cette disparition, ainsi que le Kindle, qui est totalement en rupture de stock via Amazon.cn, continue de susciter l’intérêt. Un porte-parole a assuré à TechCrunch que seuls certains modèles de lecteurs de livres électroniques sont épuisés en Chine. Les consommateurs locaux ont toujours la possibilité de passer par des revendeurs tiers. Mais il n’y a aucune information sur la fermeture de l’espace de vente au détail d’Alibaba ou le manque de stocks nationaux.
« Nous nous engageons à servir les consommateurs chinois. La volonté d’Amazon d’offrir un service client et une garantie de qualité demeure inchangée », poursuit le porte-étendard de la firme.
Fin de la commercialisation de Kindle
Problème : Selon les premiers témoignages, l’équipe d’Amazon Chine concernant les appareils de lecture, s’est littéralement dissoute. Et sans commentaire, bien sûr.
Cette décision mettra fin à la production de liseuses en Chine – Tout comme Apple avec son iPhone, des produits spécifiques au territoire sont produits.
De plus, pas d’équipe de vente, pas de commercialisation à l’exception de l’importation, toujours possible, mais qui inclut des modèles Kindle conçus à l’étranger.
Récemment, un affrontement désagréable entre le pouvoir communiste et Seattle a conduit à ce que le cybermarchand plie l’échine.
Il est interdit d’authentifier le moindre commentaire lié au travail de Xi Jinping.
Une humiliation, à endurer pour que le commerce continue, évidemment.
Pour Kindle, cependant, la Chine représente toujours un secteur en 2017 avec une croissance à deux chiffres, a déclaré David senior vice-président.
Et ce, même si le marché chinois fonctionne de manière complètement différente du reste du monde.
De fait, l’immense majorité des meilleures ventes découle d’œuvres publiées en dehors des clous.
Comprenez : le marché de l’édition est dépendant de l’État, les e-books vendus par la structure n’ont pas d’intérêt car ils véhiculent une idéologie implicite ou ouvertement visible, précise un vétérans de l’industrie.
Une limite à l’autoédition
Supprimer l’accès aux appareils signifierait qu’on limite l’accès à l’autoédition — un nouveau moyen pour le pouvoir communiste de contrôler la diffusion des œuvres, donc des idées. Inutile de dire qu’il existe encore de nombreux propriétaires de Kindle, mais vous n’avez pas besoin de posséder une liseuse pour profiter des livres électroniques. Même les applications et les navigateurs Web sont plus que suffisants.
Dans le même ordre d’idées, Amazon a été accusé de mettre de la paille sur certaines entreprises chinoises déjà en déclin. Depuis 2019, la société a doublé ses activités d’exportation nationales pour aider les commerçants chinois à trouver des clients dans le monde entier.
Mais le mot de la fin se trouve dans les dernières informations de Reuters : en décembre, un portail a été ouvert pour présenter des livres approuvés par les autorités chinoises. Un modèle de données qui aide Amazon à résoudre les problèmes de licence pour vendre des ebooks en Chine… En effet, l’affaire continue.