Avec Madame Bœuf, Guy Y. Chevalley démontre une fois de plus son talent pour la satire sociale. Il dresse le portrait d’une « bourgeoise de HLM », une femme ordinaire de la petite classe moyenne, issue du monde rural, qui s’évade de la monotonie de son quotidien le temps d’un week-end à Paris.
La parenthèse parisienne de Madame Bœuf
Madame Bœuf et son mari forment un couple d’humbles retraités suisses. Leur vie se conjugue au rythme du jass hebdomadaire et des sorties chez le boucher. Femme de grands principes et de petits plats, Sylviane Bœuf est impatiente d’échapper à la platitude du quotidien, le temps d’un week-end à Paris.
Elle rêve de ce voyage depuis toujours, elle qui a grandi à la ferme avant de s’installer en ville pour un apprentissage, grâce à l’intervention de feu «tonton Georges», un fleuriste passionné de livres.
La providence lui désigne comme compagnon de voyage Francis, le fils homosexuel de son unique amie, avec lequel elle nouera une amitié aussi inopinée que touchante.
Lors de cette parenthèse parisienne grisante, l’une et l’autre entreverront la possibilité respective d’une relation amoureuse. Mais, par définition, une parenthèse est faite pour se refermer…
Guy Y. Chevalley, l’artisan de la plume et de la scène
Guy Y. Chevalley, écrivain genevois, est l’auteur de deux romans, Cellulose (Olivier Morattel, 2015), qui raconte les mésaventures d’un employé de bureau, et De fiel et de fleurs (L’Âge d’Homme, 2019), inspiré d’un fait divers survenu à Paris en 1910. Il a également publié le recueil de nouvelles Les immuables (d’autre part, 2023) et le Dictionnaire insolite de la Suisse (Cosmopole, 2022). Cofondateur du collectif AJAR, il a collaboré à plusieurs œuvres collectives, notamment Vivre près des tilleuls (Flammarion, 2016). Son œuvre s’étend aussi au théâtre avec J’attendais que ça commence (2023), pièce portée sur scène par Séverine Zufferey. Depuis 2015, Chevalley est éditeur chez Paulette éditrice, maison dédiée aux fictions courtes et aux écrits LGBTQIA+.