À l’issue de délibérations qui se sont déroulées le lundi 22 avril, le jury du prix du Conseil économique, social et environnemental (CESE), présidé par l’écrivain et membre de l’Académie française Erik Orsenna, a décidé à l’unanimité de décerner le prix à Pauline Hillier pour son ouvrage Les Contemplées, publié aux Éditions La Manufacture de livres.
L’écriture de la dignité : Les Contemplées remportent le Prix Littéraire du CESE
Depuis son lancement en 2023, le Prix littéraire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) vise à récompenser un roman ou une bande dessinée abordant les thèmes de l’altérité, du vivre-ensemble et de l’action positive pour notre société et notre planète.
Après avoir été arrêtée lors d’une manifestation à Tunis, une jeune Française est incarcérée dans la prison pour femmes de La Manouba. Au sein de ce monde carcéral, elle se confronte à un nouvel ordre, des règles édictées dans une langue étrangère. Dans le Pavillon D, partagé avec vingt-huit codétenues, elle ne garde qu’un seul livre : Les Contemplations de Victor Hugo. Ces poèmes lui offrent un exutoire, une fenêtre vers le monde extérieur. Cependant, dans les marges de ce livre, elle commence à écrire une nouvelle histoire, celle des femmes qui partagent son quotidien, des tueuses, des voleuses, des victimes d’erreurs judiciaires, qui lui transmettent leur regard, leur sourire, lui enseignant la dignité face à l’adversité.
Résumé éditeur pour Les Contemplées : Pauline Hillier, originaire de Vendée, écrit depuis son adolescence. Après des études en gestion culturelle à Bordeaux et un séjour à Barcelone, elle publie son premier roman, À vivre couché, chez Onlit en 2014. Engagée au sein du mouvement international FEMEN de 2012 à 2018, elle participe à de nombreuses actions en France et à l’étranger. En 2013, lors d’une manifestation à Tunis pour la libération d’une militante tunisienne, elle est arrêtée, expérience qui nourrit son roman Les Contemplées.
La cérémonie de remise du Prix littéraire du CESE s’est déroulée le mardi 23 avril au soir, dans le somptueux bâtiment historique du CESE, situé place d’Iéna, dans le 16e arrondissement de Paris. Les invités et les membres du jury ont ainsi pu saluer la créativité et l’engagement des auteurs qui, à travers leurs écrits, stimulent la réflexion sur les défis sociétaux contemporains.
Le roman lauréat était en compétition avec quatre autres œuvres finalistes : Maï et Mouna de Béatrice Castaner (Éditions Serge Safran) ; Les chemins d’exil et de lumières de Céline Lapertot (Éditions Viviane Hamy) ; Vendredi, au jour le jour d’Anouch Paré (Éditions L’oeil d’or) ; et Les évaporés d’Isao Moutte (Éditions Sarbacane).
