L’initiative, qui a déjà engendré plus de 180 dictées et réuni 35 000 participants, fait son retour ce dimanche 1er octobre 2023 à Paris, avec la Bibliothèque nationale de France comme hôte. Parallèlement, de nouvelles critiques s’élèvent contre le ministère de l’éducation, exprimant leur préoccupation quant à la diminution du niveau en français des élèves.
La maîtrise des mots et de l’orthographe
Depuis 2013, Rachid Santaki orchestre les Dictées géantes à travers toute la France, animé par une constatation simple : la maîtrise des mots et de l’orthographe revêt une importance capitale pour tous, et la dictée constitue un moyen à la fois amusant et unificateur de les assimiler.
Santaki s’efforce toujours de concevoir des dictées singulières qui réunissent toutes les couches de notre société. Il a notamment été à l’origine de la plus grande dictée du monde sur les Champs-Élysées, un événement qui avait rassemblé plus de 5000 participants.
Parmi les participants, on trouve régulièrement des élèves accompagnés par leurs enseignants, ainsi que des adolescents, des parents et des personnes âgées, tous heureux de replonger dans les textes de Victor Hugo ou de Saint-Exupéry.
Dictée géante le 1 octobre 2023
La prochaine Dictée géante se tiendra le dimanche 1er octobre 2023 à la Bibliothèque nationale de France. À cette occasion, Rachid Santaki revisite la célèbre et redoutée dictée de Mérimée.
Cet événement résonne d’autant plus particulièrement qu’une tribune a été publiée dans Le Monde le 5 septembre, appelant le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, à agir face à la baisse du niveau de lecture et d’écriture des jeunes élèves français. Cette tribune soulignait précisément que l’orthographe n’était que la partie visible de l’iceberg et qu’il était nécessaire d’aller au-delà de l’exercice de la dictée pour stimuler l’enthousiasme et le niveau de compétence en français chez nos élèves.
En réponse, le ministre a publié une tribune dix jours plus tard, dans laquelle il a confirmé son engagement envers la discipline : « La dictée est un exercice indispensable, qui doit être utilisé autant que nécessaire ». Il a toutefois admis que la maîtrise du langage dépassait la simple orthographe et a exprimé sa volonté de voir les élèves de CM2 rédiger chaque semaine un texte libre, encourageant ainsi l’imagination, le développement des idées et leur expression. Il a également rappelé l’importance de maintenir des standards élevés pour les élèves et a proposé la mise en place d’un vaste test de rédaction à l’échelle nationale, ainsi qu’un grand concours national d’écriture.
Cependant, la tribune ministérielle n’a pas évoqué de nouvelles ressources pour les enseignants et l’éducation nationale, ni une éventuelle réduction de la taille des classes, une préoccupation soulevée par les signataires de la tribune.