Laure Barachin est l’autrice de plusieurs romans. Elle partage avec nous son expérience de l’écriture et nous livre ses secrets pour écrire un livre.
« J’ai toujours eu des histoires dans la tête, c’est comme un film qui s’arrête et qui reprend. Une histoire doit mûrir dans le cerveau avant d’être écrite. L’écriture nécessite du temps, de la tranquillité d’esprit pour pouvoir laisser libre cours à son imagination.
Il faut essayer de laisser la place dans une journée ou une semaine pour de tels moments. »
« Elles sont à la fois le fruit de mes observations et de mon imagination.
Une promenade, un paysage que j’ai photographié peuvent être des sources d’inspiration, ainsi que des lectures ou des situations vécues, qui sont transformées par le biais de la fiction.
J’ai choisi une photographie des vignes et de la montagne d’Alaric dans le Languedoc-Roussillon, en Occitanie, comme image de couverture d’ Un été en terre catalane, mon premier roman publié. Elle me rappelle les étés de mon adolescence.
Certains paysages maritimes stimulent aussi mon imagination. Par exemple, cette photo d’un petit bateau au loin, où se rejoignent la mer Méditerranée et le ciel, que j’ai choisie pour deux de mes romans où il est question de voyage. »
Comment ne pas laisser s’envoler les idées ou certaines phrases, certains passages d’un roman en construction ?
« Pendant longtemps, dès que je le pouvais, je notais tout en vrac sur des feuilles de bloc. Les smartphones permettent désormais d’avoir toujours la possibilité d’écrire, de noter des idées, des phrases, de prendre une photo.
Avoir un carnet et un crayon dans la poche reste aussi un bon moyen de noter des impressions, des idées, des phrases. J’ai toujours aimé le contact du stylo sur le papier et certains supports, comme les carnets Paperblanks, contribuent à éveiller la créativité. »
Quel Genre, quels thèmes choisir pour écrire un livre ?
« Quand j’écris, je passe de nombreux mois avec le ou les personnages que j’ai créés. Ils m’accompagnent ainsi et sont le fruit de certaines de mes observations, le reflet de thèmes qui me touchent, m’intéressent voire me passionnent. J’écris des romans qui s’inspirent de la réalité, où l’actualité et l’histoire récente sont présentes.
Un été en terre catalane est à la fois un roman policier et un roman d’amour sous toutes ses formes, comme celui, parfois complexe, qui unit une mère à sa fille. Ce livre est aussi le portrait de Soraya, jeune femme courageuse, qui a dû tout quitter pour devenir une journaliste d’investigation indépendante. Le thème de la différence, le sentiment d’exclusion, la difficulté à réaliser ses rêves me touchait personnellement.
À la fois thriller psychologique et roman social, Le Rêve d’une vie meilleure est l’histoire de Nadia, qui a réussi à changer de vie, à devenir une brillante universitaire, à s’éloigner d’une mère maltraitante et d’un père associé à des criminels mais son passé la rattrape, il revient perturber son fragile équilibre.
Qui n’a pas rêvé, un jour, d’une autre vie, d’une vie meilleure ? Serait-elle satisfaisante pour autant ? L’histoire de Nadia et de son mari Hector, qui essaient de déjouer le destin, m’a accompagnée pendant longtemps et, peu à peu, elle a pris forme dans ma tête puis sur le papier.
La jeune fille qui lisait dans les pensées est le seul de mes romans à avoir une trame fantastique à partir de cette question : n’avez-vous jamais rêvé de rencontrer une personne qui serait capable de se mettre à votre place, de vous comprendre et serait-ce un bonheur ou une malédiction, cette intrusion permanente dans vos pensées ?
Roman de jeunesse et roman d’aventures, où la lumière symbolique de l’entraide, de l’amitié et de l’amour est omniprésente, il offre une réflexion sur l’empathie, la différence, à travers le voyage d’un jeune homme sans-abri et de sa compagne, des États-Unis à l’Argentine. »
L’écriture est-elle une activité solitaire ?
« Il faut se ménager des moments de solitude pour finaliser, mener à terme un projet, un roman mais écrire permet aussi d’aller à la rencontre d’autrui, de découvrir et faire découvrir aux lecteurs le monde, de maintenir en permanence la curiosité, les capacités d’observation en éveil.
Lorsque l’écriture du roman est terminée, commence une autre histoire : celle de la rencontre avec les lecteurs. Parfois de belles relations de partage et de discussion peuvent se créer avec certains. Je n’oublie jamais d’ailleurs de remercier les lecteurs de Babelio, un réseau social et littéraire destiné aux amateurs de livres, car j’aime la qualité de nos échanges.
Tout a vraiment commencé pour moi en 2017 grâce à la rencontre virtuelle d’un lecteur belge kielosa-Jean-Pierre qui s’est intéressé à mes romans, a eu envie de les découvrir et de les faire connaître à d’autres.
L’aventure s’est ensuite poursuivie : de la Belgique (Claire, Christine) à la Guadeloupe (Cristine) en passant par la Bretagne et le Sud de la France avec, entre autres, Ghislaine, Jean-Paul, Gaëlle, Bernard, Denis, Marie, Marie-Christine, Chrystèle, Sandrine, Francine et tous les autres, que je salue au passage…”
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