Agnès Ollard a eu une enfance « banalement bancale ». Après un début d’étude, elle fait des petits boulots puis devient stagiaire en psychiatrie à 20 ans. Un milieu qu’elle ne quittera jamais. Aujourd’hui à la retraite, Agnès Ollard ressent le besoin de restituer ces fragments d’existence et se lance dans l’écriture. Elle partage avec nous sont expérience de vie, mais aussi d’écriture et d’édition.
Agnès Ollard nous parle de son évolution
« Avant de répondre à cette question il me faut dire 2 ou 3 choses concernant mon parcours.
J’eus une enfance banalement bancale. Après un début de cursus universitaire relativement raté, je suis revenue dans ma province de l’Angoumois pour y gagner ma vie. Petits boulots ! Puis je suis entrée en psychiatrie comme stagiaire.
J’avais 20 ans et je n’en suis jamais répartie. Je fus engloutie, avalée. J’ai plongé dans l’asile du Moyen Âge avec ses douleurs et ses espoirs. Pendant toutes ces années (40 ans) j’ai écouté les morceaux de vie de tous ces gens. J’ai appris l’âme humaine, j’ai entendu des récits bouleversants ou monstrueux et les deux. Pendant ce temps, je lisais, je lisais.
Quand, je fus à la retraite, je n’ai pas lu un livre, c’était comme un temps suspendu, un temps de vacances du temps. C’est après que j’ai éprouvé le besoin de restituer d’une autre manière ces fragments d’existence.
Écrire est un chemin délicat voire difficile et il me fallait cette sérénité et cette régularité. Je viens de terminer mon 4ème roman. J’ai encore des choses à dire et je me dépêche avant qu’il ne soit trop tard pour moi. »
Le parcours d’édition d’Agnès Ollard
« J’aime écrire et certains de mes amis m’encouragent à poursuivre. Avant de parler du livre, je voudrais dire quelques mots à propos des difficultés qui ne manquent de surgir après le stylo posé. Trouver un éditeur ! Pari gagné. Trouver des diffuseurs ! Pari raté ! Le plus difficile est de ressentir une sorte de mépris de la part de certains qui trouve suspect votre texte avant de l’avoir lu.
Je suis trop vieille pour l’acrimonie. Alors tant pis car il reste le plaisir d’écrire et d’être lue même par un petit nombre. »
La chaise rose de Virgile
LA CHAISE ROSE DE VIRGILE est un roman d’atmosphère qui raconte comment un événement (un cadavre retrouvé) va venir bouleverser le destin de gens ordinaire, et les révéler dans leurs grandeurs et leurs faiblesses. C’est aussi un roman avec une énigme, un mystère. Un roman qui a du souffle et qui se lit d’une traite. On me dit qu’il est bouleversant d’humanité. C’est un beau compliment, pile comme je le voulais. @litzic a fait une belle critique. Il vient d’être enregistré à l’attention des mal voyants (je le suis aussi) »
Quatrième de couverture de la chaise rose de Virgile
Après un malencontreux accident, un sculpteur parisien se voit contraint de séjourner dans un hameau charentais. Sa rencontre avec son énigmatique et solitaire voisin, va déclencher une série d’événements et fissurer l’harmonie apparente de la communauté villageoise. Peu à peu, les rancœurs retenues vont exacerber les tensions qui exploseront au grand jour lorsqu’un cadavre inconnu sera retrouvé dans les tourbières. Lebrun, vieux commissaire original, chargé de l’enquête, devra dénouer patiemment les fils de ces destins ordinaires, plongés malgré eux, dans l’absurde. Agnès Ollard est née en 1954 à Angoulême. Après une vie professionnelle consacrée à la psychiatrie, l’écriture est pour elle une autre façon de témoigner de la fragilité de l’être face à la rudesse du monde.