Le 4 janvier avait lieu la journée mondiale du braille. Pour l’occasion, le Centre de Transcription et d’Édition en Braille (CTEB) annonce une baisse du prix des livres en braille.
La journée mondiale du braille
Le Centre de Transcription et d’Édition en Braille se félicite de cette « avancée considérable ».
Ce mercredi 4 janvier marque la 21ème Journée mondiale du braille, et voici une excellente annonce pour les Le Centre de Transcription et d’Édition en Braille et les lecteurs aveugles : les librairies proposeront désormais plus de 2 000 livres en braille à des prix classique. Proposés entre 60 euros et 122 euros – trois à cinq fois plus chers que les autres – ils se vendent désormais entre 11 euros et 30 euros.
Ces livres en braille rentrent désormais dans le cadre général de la loi de Lang qui, depuis 1981, impose un prix unique et fixe aux livres. Cette mesure concrétise aussi un point majeur de l’Article 9 de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, qui stipule que ces dernières : « ont le droit sur la base de l’égalité avec les autres à l’accès à tous les aspects de la société, y compris à l’environnement physique, aux transports, aux services d’information, de communication et aux autres équipements et services ouverts ou fournis au public ».
Le braille : 3 % des livres édités en France
Mais, comme le rappelle Adeline Coursant, directrice du CTEB, ce n’est encore qu’un premier pas.
Le braille est lu par 255 000 à 300 000 déficients visuels en France métropolitaine, or seulement 3 % des livres édités en France ont des traductions pour les aveugles. Le 10 février 2022, le sénateur socialiste Didier Marie a interpellé le ministère de la Culture à ce sujet. « Quand la bibliothèque virtuelle américaine Bookshare dénombre plus de 68 000 livres adaptés dans son catalogue, la bibliothèque francophone accessible dispose à peine plus de 50 000 références en France », déplorait-il à l’époque.
Une publication de 150 titres par an
Avec un rythme de publication de 150 titres par an, le CTEB s’est donné pour mission d’améliorer la situation. Mais avec un coût de production d’un livre avoisinant les 700 euros, l’organisme – qui bénéficie de l’exception handicap au droit d’auteur – va avoir besoin d’une aide publique.
De plus, le prix de fabrication du livre en braille peut également augmenter selon le type de documents. Alors que le CTEB se consacre exclusivement à l’actualité littéraire, des structures plus modestes comme l’apiDV ou HandiCaPZéro adaptent les manuels scolaires et les livres pratiques qui nécessitent plus de moyens.